Viella en Pacherenc

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CONCOURS GENERAL AGRICOLE 2009
dimanche 26 avril 2009, par Les Amis de Viella

Concours général agricole. Médailles d’or et d’argent : consécration du savoir faire de Viella.

« C’est surtout une reconnaissance de ses pairs et de l’ensemble de la profession… » avoue en souriant Alain Bortolussi qui vient de s’offrir une médaille d’or pour son madiran « Prestige », 2007. « Je n’avais jamais fait un concours et c’est une de mes exportatrices, qui m’a convaincue de participer à celui du Salon de l’agriculture à Paris, ses clients japonais sont très sensibles à ce genre de récompense », explique par ailleurs Christine Dupuy, récompensée d’une médaille d’argent pour son madiran, Vieilles vignes 2 007. Le salon de l’agriculture a rendu son verdict et a confirmé ces vallées de Maumusson et Viella où le madiran rencontre l’excellence dans les chais des caves particulières et dans les vignes plantées sur des terroirs argilo caillouteux, ou limoneux à gravettes.

« Il y a une vingtaine d’années, c’est Alain Brumont qui nous a fait prendre conscience de la qualité et de la personnalité de notre vin. Il nous a décomplexés. Avec la famille Laplace, Patrick Ducourneau et d’autres on s’est mis au travail », continue Alain Bortolussi, qui a fait du château de Viella une référence. Le grand père, arrivé entre les deux guerres, fuyant le fascisme italien, a commencé ici, comme ouvrier agricole. Métayer, fermier puis propriétaire, sur cette surface de polyculture, il avait toujours conservé quelques arpents de vigne. « J’ai repris tout le vignoble en replantant les pentes plein sud… ». En madiran le château de Viella propose trois démarches, le Prestige, détenteur de la médaille d’or 2007, 100 % tannat, issu de vieilles vignes, vin de garde par excellence, l’Expression avec un peu moins de tannat et 20 % de cabernet sauvignon, enfin le Tradition entre tannat (60 %) et cabernet franc (40 %).

La volonté d’Alain Bortolussi est de conserver la forte typicité de ce vin. Démarche identique à Maumusson où Christine Dupuy joue à fond la carte du 100 % tannat avec son Vieille vignes et un Tradition avec 60 % de tannat, et cabernet franc et sauvignon à 40 %.

Une nouvelle génération de viticulteur, pour lesquels le concours de Paris est la consécration de leur travail. La commercialisation, reste un acte plus complexe. Certes une médaille apposée sur une bouteille est un plus. « Mais mes exportateurs qui écoulent 45 % de ma production, se réfèrent surtout aux qualités de mon vin », précise Alain Bortolussi dont le concept de vente au château, pour les particuliers, est entouré de démarches gastronomiques et culturelles. La propriété devient l’écrin d’un vin qui s’approche désormais, sans complexe, des grands crus français… qui a rapporté à Alain Bortolussi, une nouvelle médaille d’or, il y a quelques jours, au concours des Vins du Sud-Ouest à Toulouse. Madiran et pacherenc primés

Ont été aussi récompensés lors du concours des vins du salon de l’agriculture à Paris. Madiran 2007, médaille d’or : Cave de Crouseilles, Légende ; Domaine de Pouau, Philippe Lanux. Médaille d’argent, madiran 2007, Château Laffitte-Teston, Vieilles vignes, Jean-Marc Laffitte. Médaille de bronze ; madiran 2007, Domaine Sergent, famille Dousseau ; Clos Baste, Philippe Mur. Pacherenc du Vic-Bilh 2007, médaille d’or, Cave de Crouseilles, Ostau d’Estile ; Producteur Plaimont, Saint Martin. Médaille d’argent pacherenc 2007, Château Barrejat, Denis Capmartin. Pacherenc sec, 2007, Domaine Capmartin, Guy Capmartin. Christine Dupuy viticultrice de passion

Sur le domaine de Labranche-Laffont c’est aussi une belle histoire de famille qui s’échappe des bouteilles de madiran. La médaille d’argent récompense un 100 % tannat, 2007, lui aussi à 12 mois de barrique. Christine Dupuy est née sur ce vignoble et le rêve a commencé alors qu’elle était toute jeune. Lorsqu’elle se lance dans des études d’œnologie, les femmes sont encore regardées avec curiosité dans le monde du vin. En 1992, au décès de son père elle reprend le domaine familial. Il y a alors 7 hectares de vignes. « J’ai augmenté le vignoble de 13 hectares, mais en conservant précieusement les vieilles vignes ».

Aux médailles et autres récompenses en concours, Christine Dupuy préfère pour ses ventes, les sélections dans les guides gastronomiques, genre Hachette, Gault et Millau ou la Revue des vins de France. « J’envoie régulièrement mes échantillons, et c’est vraiment un plus d’être retenue pour paraître dans un de ces guides, d’être citée régulièrement m’a bien aidé pour lancer mon domaine ».

Le concours du salon de l’agriculture reste toutefois, pour elle, une référence. « Ils viennent prélever eux-mêmes et tout est fait avec précision et perfection, si je refais un concours ce sera celui-là ».

Elle vend 60 % de sa production à l’étranger et est distribuée en France à partir d’une petite plateforme « A visto de naz », où elle est présente avec d’autre terroir comme le Cahors, le Fronton, Gaillac et autre côtes de Duras.

« C’est pour compenser la baisse de la clientèle particulière qui se fait de plus en plus rare au domaine que j’ai opté pour cette solution ».

Deux viticulteurs, deux expériences, deux réussites et en commun de travailler avec très peu de stock et des vins ayant une belle matûrité dans les deux ou trois ans après récolte pour les plus faciles.