Viella en Pacherenc


 

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Le madiran mercredi 3 décembre 2008 , par Les Amis de Viella


C’est le plus ancien, le plus connu et le plus réputé des vins du Gers et de la Région.

Longtemps utilisé comme vin de messe, le Madiran est accédé au rang des AOC en 1948, où il ne représentait que 50 hectares (1100ha sur toute l’appellation en 2000)

L’AOC est actuellement régie par Décret du 31.05.1997.
 

Il continue à cumuler les succès et les victoires dans les rencontres interprofessionnelles (comme le Château de Viella).

La rigueur et le dynamisme des coopératives (comme celle de Saint Mont) et celle des vignerons particuliers, alliée pour les deux à de nombreuses innovations oenologiques rapproche ce vin très ancien des goûts nouveau du public. Les vignerons du Madiran furent d’ailleurs les premiers en France à s’imposer le contrôle de la qualité, par la délivrance d’un label après analyse et dégustation, et bien sûr un rendement limité à l’hectare et un degré minimal.

 

Découvrez son histoire et celle du village de Madiran sur la page suivante

 

Le Madiran peut se boire jeune quand il est simple, et s’il est très concentré les bonnes années, il peut se bonifier pendant au moins dix ans (et parfois bien plus).

Le cépage roi du Madiran est le Tannat (40 à 60 % de l’encépagement). Il est à la base de l’originalité de ce vin de terroir riche en tannin et lui donne l’ossature d’un grand vin de garde. Le cabernet-franc ou sauvignon, apporte toute la rondeur et des arômes complémentaires en bouche et le fer-servadou (pinenc) est un des plus vieux cépage de la région, mais n’est plus beaucoup utilisé.

Les vins 100% Tannat sont tolérés pour les grands crus destinés au vieillissement en barriques. En effet on minimisait le tannat au moment de la création de l’ AOC à cause de sa rusticité . Aujourd’hui grâce aux progrès de la viticulture et de l’œnologie, au travail de certains viticulteurs, le tannat a gagné ses lettres de noblesse.
 

Le Madiran accompagne très bien grâce à ses tannins, sa charpente, les viandes rouges et le gibier. Il se marie à merveille avec les plats régionaux, tels que confit, magret de canard, palombe "à la goutte de sang" ou civet de tripes d’oie... Le servir chambré.

 

Viella est un des coeurs du Madiran et appartient à la SICA Plaimont qui regroupe les coopératives de Saint Mont, Plaisance et Aignan. A priori, la coopérative de Saint Mont (hors particuliers) est majoritairement représentée à Viella. Rappelons que cette coopérative avait été fondée en 1948 par des viellanais...

Venir à Viella pour la fête ou mieux, pour la vendange de la saint sylvestre vous permettra de rencontrer les producteurs, de découvrir les vignes et de déguster (avec modération !)

 

A Viella, préférez le Château de Viella des Bortolussi, ou le Madiran de Laborde et puis celui de R. Dessans, mais qui vient de Maumusson...

Et puis le Madiran de Plaimont n’est pas à négliger ! 

Pour toute question complémentaire remplissez les formulaires en ligne

 

 

 

 Illustration avec un article de l’Express en 2003 consultable sur http://www.lexpress.fr/mag/saveurs/dossier/vin/dossier.asp ?ida=401969

 

Madiran
L’union fait la force

par Anne Vidalie

 

Le madiran est une affaire de clan. Voyez les Laplace, heureux propriétaires des vignobles qui portent leur nom, dans le petit village d’Aydie. Le père, Pierre, béret noir vissé sur la tête, accueille le visiteur ; Jean-Luc, le fils aîné, couve le chai ; François, le puîné, s’occupe de la gestion commerciale ; Bernard, le cadet, dorlote la vigne ; quant à Marie, la benjamine, elle veille sur l’embouteillage et l’expédition. Liens du sang ou pas, on a le sens de la tribu en terre de madiran.

 

C’est Jean-Luc Laplace qui le dit, en embrassant du regard les douces collines quadrillées de vignes et de champs de maïs ébouriffés par le vent venu de l’Atlantique : « Ici, on est une famille. On se voit, on se parle, on travaille ensemble. Et on veut avancer côte à côte, vignerons indépendants et coopérateurs. » Christine Dupuy, qui règne depuis 1993 sur le Domaine Labranche-Laffont, confirme : « A la mort de mon père, lorsque j’ai repris l’exploitation, tout le monde m’a soutenue... alors que les hectares sont très convoités ! » Ce n’est pas son voisin, le jovial Pierre Speyer, qui dira le contraire. Ce Belge un brin déjanté, propriétaire d’une société de location de matériel cinématographique à Paris, a acheté voilà neuf ans les 4 hectares du Domaine Laffont. « Je n’y connaissais rien, avoue-t-il. J’ai tout appris ici. » Un « fou de vin » - dixit Jean-Luc Laplace, un expert - qui voue les désherbants aux gémonies et ne jure que par la vendange à la main et en cagette. Moyennant quoi, ses cuvées aux noms de déesses grecques s’arrachent comme des petits pains.

 

Cette solidarité enracinée dans l’argile et le grepp madiranais s’explique peut-être par la force de la géographie : les 1 385 hectares du vignoble chevauchent trois départements (Gers, Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées), deux régions administratives (Aquitaine et Midi-Pyrénées), deux cultures, la gasconne et la béarnaise, et quatre vallées qui courent du nord au sud. Par la force de l’histoire, aussi. « C’est qu’on vient de loin », lâche Didier Barré, maître du Domaine Berthoumieu. Au commencement était le tannat, cépage made in val d’Adour. Un fichu caractère, ce tannat. Un coriace, qui ne craint pas les trombes d’eau, ni la sécheresse. Généreux en jus et en alcool, riche en couleur et en tanins, comme son nom l’indique. Un cépage pas commode à dompter, souvent dur et agressif, parfois vert et astringent s’il manque de maturité. Les vignerons l’ont d’abord marié aux cabernet-sauvignon et cabernet franc, histoire de l’assagir. Puis, dans le sillage d’Alain Brumont, très médiatique patron des Châteaux Montus et Bouscassé, une nouvelle génération, initiée aux mystères de l’oenologie, s’est employée à apprivoiser le tannat. Ils y sont parvenus à force de patience et de travail, grâce à une vinification mieux adaptée et, notamment, à des cuvaisons plus longues.

 

Pas question de s’arrêter en si bon chemin. Depuis quelques années, une vingtaine d’exploitants ont fondé une société d’intérêt collectif agricole et recruté un technicien en viticulture. Pour tester, comparer, innover. Pour progresser encore. Ensemble. Fruits de ces efforts, les meilleures cuvées de madiran flirtent désormais avec les 100% tannat. Des nectars puissants, aux arômes de fruits mûrs, d’épices et de pain grillé, qui ne se prennent pas au sérieux pour autant. « Ils se révèlent pleinement avec les mets du Sud-Ouest, comme le magret, le confit et le cassoulet, mais aussi avec les civets et les gibiers, souligne Jean-Luc Laplace. Le madiran est un vin de table. Au sens le plus noble du terme. »

 

La sélection de l’EXPRESS

 

Château d’Aydie
64330 Aydie ; 05-59-04-08-00. Accueil tous les jours, de 9 à 12 heures et de 14 heures à 18h30, le dimanche, de 9h30 à 12 heures et de 15 à 18 heures. Odé d’Aydie 2001 (6,90 €), Château d’Aydie 2001 (12,20 €).

Château Montus et Château Bouscassé
32400 Maumusson-Laguian ; 05-62-69-74-67. Accueil tous les jours, sauf le dimanche, de 9 à 12 heures et de 14 à 18 heures. Torus 2001 (6 €), Bouscassé 2001 (8,50 €), Argile rouge 2001 (10 €), Montus 2001 (13,60 €).

Domaine Labranche-Laffont
32400 Maumusson-Laguian ; 05-62-69-74-90. Accueil tous les jours, sauf le dimanche, de 8 à 12 heures et de 14 à 18 heures. Tradition 2001 (4,90 €), Vieilles Vignes 2001 (9,30 €).

Domaine Laffont
32400 Maumusson-Laguian ; 05-62-69-75-23. Accueil tous les jours, de 8 à 12 heures et de 14 à 19 heures. Erigone 2002 (11,40 €), Hécate 2002 (22 €).

Domaine Capmartin
Le Couvent, 32400 Maumusson-Laguian ; 05-62-69-87-88. Accueil tous les jours, de 9 à 13 heures et de 14 à 19 heures, et le dimanche sur rendez-vous. Vieilles Vignes 2001 (5,30 €), cuvée du Couvent 2001 (9 €).

Château Viella
Route de Maumusson, 32400 Viella ; 05-62-69-75-81. Accueil du lundi au samedi, de 8 heures à 12 h30 et de 14 à 19 heures, et le dimanche sur rendez-vous. Tradition 2001 (5 €), Prestige 2001 (10 €).

Cave de Crouseilles
64350 Crouseilles ; 05-59-68-10-93. Accueil au Château de Crouseilles du lundi au samedi. De mai à septembre, de 10 à 19 heures, et d’octobre à avril, de 9h30 à 12h30 et de 14 à 18 heures. Ouverture le dimanche d’octobre à avril, de 13 à 18 heures. Folie de roi 2001 (5,50 €), Château d’Arricau-Bordes 2000 (7,90 €), Prenium de Crouseilles 2000 (12,55 €).

 

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